A propos de
Femme s’étirant, Edgar Degas. Bronze à patine noire comportant la signature de l’artiste, numérotée IV/IX et référencée : CH 53 par le comité Degas. Fonte posthume à la cire perdue de Valsuani avec l'estampille «Reproduction 1998». Un certificat d’authenticité du comité Degas, en date du 9 août 2011, sera remis à l'acquéreur.
Cette œuvre d’Edgar Degas (1834-1917) est une des soixante-treize sculptures découvertes dans l’atelier de l’artiste à sa mort. Elle était en suffisamment bon état pour pouvoir être coulée en bronze sur les conseils de Paul-Albert Bartholomé, sculpteur français décédé en 1928.
La fonte fut tout d’abord réalisée par Adrien-Aurélien Hébrard (1865-1937). En effet, en mai 1918, un contrat est signé entre les descendants de Degas et la fonderie Hébrard autorisant la fonte des sculptures de l’artiste en bronze.
Ce même contrat mentionne la reproduction de deux exemplaires de la Femme s’étirant supplémentaires : un pour les héritiers d’Edgar Degas et un pour la fonderie.
Puis en 2005, de nouveaux tirages ont été exécutés, toujours en bronze, cette fois par la fonderie Valsuani. Cette dernière utilise la technique de la fonte à la cire perdue, les œuvres seront authentifiés deux ans après.
Si ce bronze à patine noire comportant la signature de l’artiste est aujourd’hui conservé au Musée d’Orsay à Paris, l’original en cire est lui conservé a La National Gallery of Art de Washington dans la collection Paul Mellon. Sur cette version, la signature est située sous le pied gauche.
Si la date précise de cette statuette est inconnue, elle est globalement située entre 1895 et 1900. John Rewald (1912-1994) la situe entre 1896 et 1911 tandis que Beaulieu la date, lui, entre 1882 et 1884 et la compare à la Repasseuse baillant, de Degas également.
A l’inverse, elle est parfois mise en opposition au dessin de la Femme s’étirant de l’artiste vénitien Zandomeneghi.
Edgar Degas est avant tout un peintre impressionniste, vers 1880, mais il va se mettre à la sculpture. Il donnera notamment naissance à une série de Danseuses et de Femmes, souvent nues.
Ces dernières frapperont les contemporains de l’artiste par le réalisme de leur mouvement.
Comme dans ses dessins, ses pastels ou ses peintures, c’est la justesse de la position saisie qui suscite l’impression de mouvement.
La peintre Mary Cassatt (1844-1926) disait d’ailleurs à propos de Degas : « j’ai étudié les bronzes de Degas pendant des mois, je crois qu’il restera plus grand comme sculpteur que comme peintre. »
La femme s’étirant fut acquise en 1931 grâce à la générosité des héritiers de l’artiste et des Hébrard. Cette même année, la statuette est attribuée au Musée du Louvre de Paris. Elle y restera jusqu’en 1986, mais sera déplacée dans la salle du jeu de paume en 1974. Puis en 1986, elle est affectée au Musée d’Orsay de Paris ou elle est encore conservée aujourd’hui.
La statuette ne fait pas partie de l’exposition permanente du Musée et n’est que rarement exposée. Elle le fut une fois en 1984 à Paris dans le cadre de l’exposition Degas, le modelé et l’espace, puis une seconde fois en 2010 à Roubaix, dans le cadre de l’exposition Degas sculpteur, un exceptionnel Orsay hors les murs.
Caractéristiques
- Année : 1998
- Origine : France
- Artiste : Edgar Degas
- Fondeur : Valsuani
- Matière ou technique : Bronze
- Hauteur : 37.3 cm
Etat de conservation
Parfait état