Manuel Ortiz de Zárate (1847-1946) L'attente, huile sur toile de 1911

Cette huile sur toile de Manuel Ortiz de Zárate représente sa compagne polonaise Edwige Piechowska enceinte de leur fille Laure quelques jours avant sa naissance le 9 août 1911 à Montpellier. Elle est signée et datée 1911 en bas à gauche, contresignée, datée 1911 et titrée au dos de la toile : «L'attente Ortiz - Montpellier 1911 LL.», «LL.» correspondant aux initiales de leur fille Laure qui se maria en 1941 avec Eugène Lourié, chef décorateur et directeur artistique français, d'origine russe.

« L'attente » est sous l'influence du fauvisme dans le modelage des plans et dans l'audace de ses tonalités. Les formes sont simplifiées à l'extrême, divisées par des contours très marqués. De larges aplats de couleurs montre cette femme sans accessoires ni effets, dans une recherche de l'instinct, séparant la couleur de sa référence à l'objet, afin d'accentuer l'expression.

La carrière artistique de Manuel Ortiz de Zárate s'est principalement développée en Europe et sa peinture a couvert tous les thèmes : paysages, figures, nus, portraits et natures mortes, avec des formes simples et harmonieuses et des débordements de couleurs éclatantes.

Fils du compositeur Eleodoro Ortiz de Zárate, Manuel est resté en terre italienne pendant ses quatre premières années de vie, et une fois au Chili, il a commencé sa formation artistique avec l'un des meilleurs peintres du pays, Pedro Lira. Il étudie ensuite pendant une courte période à l'école des Beaux-Arts de Santiago.

En 1902, à l'âge de quinze ans, il s'embarque pour l'Europe ; après bien des vicissitudes, il s'installe à Rome, où il obtient une place pour étudier à l'Académie des Beaux-Arts et gagne sa vie en reproduisant des peintures principalement de Guido Reni et se rend à plusieurs reprises à Paris.

En 1904 à Venise, il rencontre Amedeo Modigliani avec qui il se lie d'amitié et s'empresse de lui décrire la vie artistique parisienne. Il s'éprend d'Édwige Piechowska, qui vient d'achever ses études à l'académie des Beaux-Arts de Varsovie et qui les prolonge à Florence. Attirés par l'activité artistique régnant en France, ils déménagent en 1906 à Paris, où ils vont occuper successivement plusieurs ateliers dans le Quartier du Montparnasse, notamment à la Ruche.

Dans la capitale française, il rejoint la célèbre et avant-gardiste École de Paris, dont il est l'un des plus authentiques représentants et où il vit avec un groupe d'artistes connus, bastions de la peinture moderne tels que : Picasso, Modigliani, Othon Friesz, Derain, Maurice Denis... .

Le poète Apollinaire l'a surnommé « l'unique Patagon de Paris » en raison de l'origine et du physique de Manuel Ortiz.

En 1923, il se trouve au Chili lorsque, avec son frère Luis, Henriette Petit, Luis Vargas Rosas et José Perotti, entre autres, il participe à la cérémonie de fondation du Groupe Montparnasse, donnant ainsi naissance au premier mouvement qui renouvelle la peinture chilienne en accord avec les nouvelles tendances artistiques du XXe siècle.

En 1946, il décide de retourner au Chili, mais il meurt le 28 octobre sur le chemin du retour à Los Angeles, aux États-Unis.

Si la période cubiste de Manuel Ortiz de Zárate est bien connue, il n'en est pas de même de sa période antérieure où à notre connaissance « L'attente » est une des rares œuvres qui a survécu à sa période fauviste.

Manuel Ortiz de Zárate (1847-1946), «L'attente» (La espera), 1911

Este óleo sobre lienzo de Manuel Ortiz de Zárate representa a su compañera polaca Edwige Piechowska embarazada de su hija Laure, pocos días antes de su nacimiento el 9 de agosto de 1911 en Montpellier. Está firmado y fechado en 1911 en la parte inferior izquierda, y lleva una segunda firma, fecha de 1911 y título en el reverso del lienzo: «L'attente - Montpellier 1911 LL.», donde «LL.» corresponde a las iniciales de su hija Laure, quien en 1941 se casó con Eugène Lourié, decorador de escenarios y director artístico francés de origen ruso.

«L'attente» (La espera) está influida por el fauvismo, tanto en el modelado de los planos como en la audacia de sus tonalidades. Las formas están simplificadas al extremo, divididas por contornos muy marcados. Amplias áreas de colores planos muestran a esta mujer sin accesorios ni adornos, en una búsqueda de la pureza instintiva, separando el color de su referencia al objeto, con el fin de acentuar la expresión.

La carrera artística de Manuel Ortiz de Zárate se desarrolló principalmente en Europa y su obra abarcó todos los temas: paisajes, figuras, desnudos, retratos y naturalezas muertas, con formas simples y armoniosas y explosiones de colores brillantes.

Hijo del compositor Eleodoro Ortiz de Zárate, Manuel vivió en Italia durante sus primeros cuatro años de vida. Más tarde, ya en Chile, comenzó su formación artística con uno de los mejores pintores del país, Pedro Lira. Posteriormente, estudió durante un corto período en la Escuela de Bellas Artes de Santiago.

En 1902, a los quince años, se embarcó rumbo a Europa; tras muchas vicisitudes, se instaló en Roma, donde consiguió un lugar para estudiar en la Academia de Bellas Artes y se ganaba la vida reproduciendo pinturas, principalmente de Guido Reni, mientras viajaba en varias ocasiones a París.

En 1904, en Venecia, conoció a Amedeo Modigliani, con quien entabló una amistad y a quien describió entusiasmado la vida artística parisina. En esta época, se enamoró de Édwige Piechowska, quien acababa de terminar sus estudios en la Academia de Bellas Artes de Varsovia y los continuaba en Florencia. Atraídos por la efervescencia artística de Francia, en 1906 se trasladaron a París, donde residieron sucesivamente en varios talleres del barrio de Montparnasse, especialmente en La Ruche.

En la capital francesa, se unió a la célebre y vanguardista École de Paris, de la que fue uno de los más auténticos representantes, viviendo junto a un grupo de artistas renombrados que fueron pilares de la pintura moderna, como Picasso, Modigliani, Othon Friesz, Derain y Maurice Denis, entre otros.

El poeta Apollinaire lo apodó «el único patagón de París» debido al origen y físico de Manuel Ortiz.

En 1923, estando en Chile, participó junto a su hermano Luis, Henriette Petit, Luis Vargas Rosas y José Perotti, entre otros, en la ceremonia de fundación del Grupo Montparnasse, dando origen al primer movimiento que renovó la pintura chilena en sintonía con las nuevas tendencias artísticas del siglo XX.

En 1946, decidió regresar a Chile, pero falleció el 28 de octubre en el camino de regreso, en Los Ángeles, Estados Unidos.

Si bien el período cubista de Manuel Ortiz de Zárate es ampliamente reconocido, no ocurre lo mismo con su etapa anterior, de la cual, que sepamos, «L'attente» (La espera) es una de las pocas obras que han sobrevivido a su período fauvista.