Quatre chaises en bois peint et doré de la famille impériale de Russie

Suite de quatre chaises en bois peint et doré à dossier ajouré à décor de feuillages stylisés, reposant sur des pieds cambrés. Russie fin XIXème siècle.

Sous les montants de chaque chaise, est apposé une étiquette et un tampon à l'encre.

En haut de chaque étiquette, il y a une abréviation de trois lettres « Е.И.В » pour « Sa Majesté Impériale ». Cette abréviation est suivie par le titre de noblesse « князя » « Prince ». Un nom (plutôt un prénom et un patronyme) est inscrit en bas de chaque étiquette de la façon suivante :

- pour les étiquettes n° 029 et n° 1030 : Александра Георгиевича - Alexandre Georgievitch

- pour les étiquettes n° 216 et n° 951 : Георгия Максимилиановича - Georges Maximilianovitch.

Nous précisons également que ces noms sont écrits au génitif, ce cas grammatical en russe marque l'appartenance.

Le cachet ovale de son altesse impériale Georges Maximilianovitch de Leuchtenberg, duc de Leuchtenberg et prince Romanovsky, fils de Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de Beauharnais et de la grande-duchesse Marie Nikolaïevna de Russie, fille de l'empereur Nicolas Ier et le tampon rond du duc Alexandre Georgevitch de Leuchtenberg, fils du premier nous renseignent sur la provenance impériale de ces chaises.

En 1876, à la mort de sa mère, le prince Georges hérite du palais Leuchtenberg de style néoclassique situé à côté de Peterhof, près de Saint-Pétersbourg, d'où provient sûrement cette suite de quatre chaises. Il épouse en 1879, à Stuttgart, sans l'autorisation du tsar, ni de l’église orthodoxe de Russie, la princesse Thérèse d’Oldenbourg et devient ainsi le seul fils de la grande-duchesse Marie Nikolaïevna à conclure une union dynastique. Il décède en 1912 et est enterré dans le mausolée grand-ducal de Saint-Pétersbourg. Le prince Georges apparaît dans « La Nuit blanche de Saint-Pétersbourg », roman historique du prince Michel de Grèce.