Georges Braque (1882-1963)  - Tête crénelée, terre cuite originale, circa 1940/1950
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Georges Braque (1882-1963) Tête crénelée, terre cuite originale, circa 1940/1950

38 000,00 €

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A propos de

Épreuve en terre cuite légèrement vernissée blanc signée du monogramme «G.B.».

Cofondateur du mouvement cubiste, avec Pablo Picasso, qui domine tout le début du XXe siècle, Georges Braque (Argenteuil 1882 – Paris 1963) expérimentera et se renouvellera dans sa pratique artistique durant toute sa carrière. C’est après la Grande Guerre qu’il s’essaie à la sculpture. Durant l’hiver 1939-1940 passé à Varangeville en Normandie, il se remet à la sculpture, en travaillant à partir de matériaux naturels, tels les galets collectés sur la plage. Il se consacre à cet art, et notamment à la sculpture en céramique émaillée, quasi exclusivement durant toutes les premières années de la Seconde Guerre mondiale pour devenir de plus en plus figuratif. Il rejoint ainsi la grande famille des peintres-sculpteurs : Degas, Renoir, Gauguin, Cézanne, Matisse, Picasso...

La céramique intitulée Tête Crénelée, exécutée autour des années 1940-1950, montre une réelle transformation du champ de recherche visuel de l’artiste. Il ne déforme plus ses personnages par l’éclatement des volumes ou par des lignes curvilinéaires, mais sa Tête crénelée offre une composition simple et élégante, adoptant ainsi de nouveaux langages. Ses sculptures humaines sont des têtes toujours de profil, tout comme dans les figures représentées dans les peintures de l'ancienne Égypte. Ses personnages sont inspirés de la mythologie grecque, période qu’il apprécie particulièrement, notamment depuis 1931, en travaillant sur le thème de la théogonie d’Hésiode. C’est ainsi qu’il choisit de titrer certaines de ses œuvres par des noms de héros et de divinités grecs comme Atalante ou Céphalée. Il poursuivra cette quête sur le thème grec de 1961 à 1963 avec les « Métamorphoses ».

Le bas-relief Tête Crénelée représente le profil d’un homme grec, travaillé en monochrome et légèrement vernissé se caractérisant par cette couleur argile rouge. Il a été réalisé d’après une épreuve en terre cuite monogrammée GB et légèrement plus grande que celle exécutée en céramique. L’œuvre Tête Crénelée a été sélectionnée pour illustrer l’affiche en quadrichromie d’une exposition consacrée aux sculptures de Georges Braque à la galerie Adrien Maeght à Paris en 1985. Braque a sculpté plusieurs variantes de ce portrait dans divers matériaux et dans différentes techniques. Il a également produit bon nombre de têtes grecques en lithographies et à l’eau-forte à cette même époque : Uranie, Héra...

Artisan de la matière et artiste accompli, Georges Braque exploite les différents médiums : peinture, sculpture, poterie, gravure. De son vivant, l'artiste bénéficie de rétrospectives au Louvre et à la Kunsthalle Basel. Aujourd'hui, ses œuvres sont conservées dans des institutions muséales de renommées : Le Museum of Modern Art, Art Institute of Chicago, Los Angeles County Museum of Art ou le Centre Pompidou à Paris. La Tour de la Liberté à Saint-Dié-des-Vosges abrite également les «Bijoux de Braque», réalisés par le créateur de bijoux Heger Löwenfeld à partir des œuvres de l’artiste.

Georges Braque (1882-1963)  - Tête crénelée, terre cuite originale, circa 1940/1950
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Caractéristiques

  • Année : 1940/1950
  • Origine : France
  • Artiste : Georges Braque
  • Matière ou technique : Terre cuite
  • Dimensions : 14.5 x 23 cm (Longueur x Hauteur)

Bibliographie

Stanislas Fumet et Jacques Damase, Sculptures de Braque, Paris, 1951, illustration de notre Tête crénelée sur la couverture.
Georges Braque, An American Tribute (catalogue d'exposition), Saidenberg Gallery, New York ; Perls Galleries, New York ; Paul Rosenberg & Co, New York ; M. Knoedler & Co, Inc, New York, 1964, illustration d'un autre exemple n° 28.
G. Braque, sculptures, Galerie Adrien Maeght 1985, p. 11 « Tête crénelée verte, céramique 22 x 14 cm » et p. 23 « Tête crénelée blanche, céramique, 22 x 14 cm ».
Connaissance des Arts, Richard Meier, N° 401/402 – Juillet/Août 1985, page 90.

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