Lin Fengmian (1900-1991) 林风眠 Jeune fille au vase de fleurs, encre polychrome sur papier

Encre polychrome sur papier, jeune fille assise au vase de fleurs. Signée en bas à gauche suivi du cachet rouge de l'artiste. Un certificat d'authenticité rédigé par Monsieur Gerald Markowitz en date du 19 novembre 2019, petit-fils et ayant-droit de l'artiste, sera remis à l'acquéreur. Monté en kakemono : 139 x 67,5 cm.

Lin Fengmian est un peintre incontournable dans l’histoire de l’art chinois. Toute sa vie d’artiste, il a inlassablement cherché à marier l’art de la Chine à l’art de l’Europe, en particulier celui de la France. Son œuvre témoigne d’une volonté tenace d’effectuer la synthèse des deux traditions picturales afin d’aboutir à une forme d’expression unique et subjective.

Lin Fengmian naît à l’aube du vingtième siècle dans la Chine des Qing, dernière dynastie impériale avant la révolution de 1911. Dès l’enfance, il s’intéresse à la calligraphie et à la peinture chinoise traditionnelle, qu’il étudie dans les livres. À l’âge de 18 ans, il part pour la France.

Élève des Beaux-Arts de Dijon puis de Paris, le jeune peintre est profondément marqué par sa découverte du cubisme, du fauvisme et de l’impressionnisme. Il visite aussi le musée Guimet, dont il apprécie particulièrement la section chinoise.

De retour en Chine, Lin Fengmian est nommé directeur de l’Académie des Arts de Hangzhou et président de l’Académie Nationale des Arts de Beijing. Certains de ses élèves, comme Chu Teh-Chun, deviendront des figures emblématiques de l’art chinois du vingtième siècle. À cette époque, le nom de Lin Fengmian est déjà connu d'un certain nombre d'amateurs d'art, qui apprécient son singulier usage de la perspective à point de fuite et des couleurs vives.

Au milieu des années 1960, peu avant la révolution culturelle de Mao Zedong, l’artiste décide de brûler ses propres peintures par milliers, afin d’échapper aux accusations politiques qui visent les artistes et les intellectuels. La majorité de l’œuvre de Lin Fengmian disparaît sous les flammes. À la fin des années 1970, le peintre part vivre à Hong Kong. Il y décédera quatorze ans plus tard, alors que sa renommée internationale est à son apogée.

La femme est une intarissable source d’inspiration pour Lin Fengmian. Il aime la représenter en train de s’habiller, de lire, de contempler une fleur, de s’éventer ou encore de jouer du pipa. Ici, la femme est inactive. Confortablement assise par terre, la paume de ses mains tournée vers le sol, elle affiche un air calme et serein.

Le format carré est englobant, presque exhaustif. La notion de hors-champ semble absente de l’œuvre : tout est là, harmonieusement disposé dans un cadre géométrique.